Une bonne initiative de Ségolène Royal

Vendredi 31 janvier dernier, Ségolène Royal organisait à la maison de la région de Poitier un « séminaire de recherche » sur le thème : quels usages du numérique pour les citoyens ? ausquel participaient environ 300 personnes principalement issues des milieux politiques régionaux, de l’enseignement et de quelques entrepreneurs.

A l’issue de ce séminaire, Ségolène Royal signait avec Fleur Pellerin, un protocole d’accord Région / Etat sur le développement des usages numériques et des infrastructures à très haut débit.

Ce protocole prévoit l’affectation de 120 M€ de crédit au développement numérique (Poitou Charentes). Les département restent libres de leurs choix et maîtrise d’ouvrage, et doivent défendre s’ils le souhaitent leurs projets auprès de la Région pour en obtenir une aide.

La somme envisagée, pour ne pas être négligeable, est loin d’être massive par rapport aux efforts déjà engagés par plusieurs départements. Il est probable que par cet accord, Ségolène Royal cherche à se refaire une virginité économique après plusieurs erreurs stratégiques importantes telle la sauvegarde de Heuliez et le mode de relance de la Mia. De plus elle souhaite donner la priorité aux zones de déserts numériques. C’est une nouvelle erreur stratégique car lorsque l’on a peu de moyen, on a intérêt à les affecter là ou l’efficience et l’efficacité sera la meilleure et non là ou les gains économiques seront faibles.

Toutefois cette initiative de Madame Royal est une très bonne initiative et ceci pour plusieurs raisons.

  1. Elle insiste et donne la priorité sur le développement des usages avant le développement « des tuyaux ».

C’est tout à fait important et c’est une petite révolution dont on se rend bien compte que les responsables politiques présents ne saisissaient qu’à peine ce que cela peut vouloir dire. Je crois que peu portaient la réelle compréhension de la foultitude d’usages si on libère la créativité numérique à tous les niveaux.

Cette libération passera d’abord par une nouvelle forme d’alphabétisation, l’alphabétisation numérique !

L’un des intervenants parle d’une révolution supérieure à celle de la généralisation de l’apprentissage de la lecture et de l’écriture et l’avènement de Gutenberg.

Un autre cite Monsieur Hertz qui découvre les ondes électromagnétiques et qui, qaund on lui demande quelles pourraient en être les applications futures répond qu’il ne voit réellement as à quoi cela pourrait servir !

Je crois que l’on en est au même point avec le numérique et qu’il faut éveiller la créativité de tous autour du numérique après avoir éveillé la connaissance de chacun sur ces domaines.

Il existe désormais une infinité d’applications numlériques sur le web dont la plupart d’entre nous n’avons même pas idée alors qu’elles sont pour la plupart d’une infinie simplicité, porteuses de services immenses.

Bien au-delà, une formation/information de l’ensemble des groupes sociaux à ces nombreux outils, à chaque fois en les choisissant en fonction des besoins de ces groupes, va permettre par le croisement des idées, par le croisement des outils, par la dynamique coopérative créée, de générer des nouvelles créations de valeurs insoupsonnables à ce jour.

Je ne sais si Madame Royal soit allée aussi loin dans ses pensées, mais une grande part des intervenants qui se sont succédés à cette conférence ont clairement montré le chemin.

Tout particulièrement Julien Lippi – Directeug Général de l’entreprise éponyme, lorsqu’il parle de la révolution numérique et de la révolution du bonheur au sein de son entreprise. J’avais, il y a quelques mois déjà écrit un article sur ce thème.

Julien Lippi parle de la révolution numérique et collaborative au sein de l’entreprise, mais l’on pourrait parler aussi de la révolution numlérique et collaborative à venir au sein des territoires.

  • Madame Royal a une capacité de communication et d’entrainement hors norme.

Lorsqu’elle s’attache à un problème, elle ne le lache pas, en bien ou en mal !

Je suis certain qu’il faut embrayer le pas à l’énergie communicative que cette dame sait mettre dans ses projets pour, que l’on soit de droite ou de gauche – embrayer dans ce sillage ouvert et pour ne pas rater ce virage du numérique.

Nos territoires se désertifient du point de vue industriel.

Leurs habitants perdent confiance en mleur futur et perdent leur fierté.

Le numérique, qui se croise avec tous les pans de la société, est un formidable possible pour rebattre les cartes et donner tout un nouvel avenir créatif, solidaire et économique aux « provinces »

Pour ma part, je travaille à ce projet.